L’amour au coeur de la maternité

L’amour est au cœur de l’expérience de la maternité et il se vit à plusieurs niveaux. Ces amours se vivent différemment pour chacune d’entre nous et ils influencent notre expérience de la maternité.

Il y a bien sûr l’amour que nous ressentons envers notre enfant. Puis il y a l’amour envers nous-mêmes en tant que mère et en tant que femme.

L’amour maternel

Il y a tant d’attentes concernant cet amour! Il devrait être spontané, naturel et présent dès le moment où nous apprenons que nous serons mères. Or nombreuses sont les femmes qui ont ressenti le doute, la déception ou la peur avant de ressentir l’amour. L’attachement ne se déroule pas toujours comme dans les films où dès l’arrivée du bébé la joie et l’amour sont au rendez-vous! Chaque femme vit l’attachement envers son enfant avec plus ou moins d’intensité et certaines devront faire le deuil de ce qu’elles auraient voulu ressentir et accepter qu’elles doivent créer ce lien au jour le jour.

Toutes les mères veulent que leur amour pour leur enfant soit inconditionnel, total et tout puissant. Qu’il soit suffisant pour bien vivre la maternité, et pourtant, il arrivera des moments où il ne le sera pas! Il faut reconnaître que même si nous aimons notre enfant, il y aura des moments où notre patience sera mise à rude épreuve et alors la frustration, la colère ou l’impuissance se manifestera. L’harmonie constante n’est pas possible même avec tout l’amour du monde. Notre enfant est un être humain à part entière avec lequel nous aurons à établir une relation et cela implique des ajustements. Cette relation est l’une des plus importantes de notre vie puisqu’elle lui donne un sens unique!

Estime de soi

La maternité est une porte grande ouverte vers la découverte de soi! Les questionnements et les émotions que nous y vivons nous permettent de découvrir qui nous sommes réellement. Il arrive que cette découverte se vive difficilement, car elle est parsemée de questionnements et de doute. Puis il y a des moments où elle procure de la joie et de la fierté. Quelle que soit notre façon de vivre cette expérience, notre estime de nous-mêmes en sera modifiée!

Devenir mère peut contribuer ou nuire à la perception que nous avons de nous-mêmes et donc modifier notre degré d’estime personnelle. Dans le cas où nous aurions le sentiment d’être compétente et que nous ressentons de la fierté alors, notre estime de nous-même est amplifiée. Cependant si nous considérons ne pas être à la hauteur et que nous doutons de notre capacité à prendre soin de notre enfant, notre estime diminue. Dans la vraie vie, ces moments se vivent souvent en alternance, mais il arrive que nous vivions des situations à répétition et celles-ci peuvent modifier notre perception de nous-mêmes. Une mère qui a un bébé qui pleure rarement et qui se calme rapidement ne vivra probablement pas la situation de la même façon que la mère qui a un bébé qui pleure fréquemment et intensément! Celle-ci risque de se demander pourquoi elle ne parvient pas à calmer son bébé. Le sentiment de compétence parentale joue un rôle important dans notre expérience de la maternité.

Les critères et les exigences que nous nous fixons pour être une bonne mère ont eux aussi un impact important sur notre estime. Les femmes qui sont perfectionnistes sont plus à risque de se dévaloriser par rapport à leur rôle de mère. Plus nos exigences sont élevées plus les risques d’être déçue de soi augmentent. Il est si facile de se dire que ce que nous faisons de bien est normal alors que lorsque nous n’agissons pas selon nos critères nous nous jugeons sévèrement!

L’équilibre entre la mère et la femme

En cherchant à nous valoriser à travers notre rôle de mère, il arrive que nous oubliions la femme que nous sommes. Nous hésitons à nous occuper de notre bien-être comme s’il s’agissait d’un luxe! Pourtant, il s’agit d’une obligation et d’une nécessité pour préserver l’équilibre entre la mère et la femme que nous sommes. Le déséquilibre est pratiquement inévitable lors des premiers mois, mais par la suite nous devons être vigilantes. Lorsque le déséquilibre perdure, il peut arriver que nous ayons le sentiment de nous être perdue à travers notre rôle de mère et alors nous nous sentons déstabilisées. Nous ne savons plus ce que nous aimons et ce que nous désirons. Nous devons alors entreprendre un processus qui demandera de la persévérance et qui sera bénéfique pour nous. Rappelons-nous qu’il sera plus facile d’être satisfaites de notre rôle de mère si nous comblons nos besoins. Sans oublier que notre joie de vivre influence directement la joie de vivre de notre enfant!

Pour s’aimer davantage

Nous pouvons apprendre à nous aimer davantage et donc par le fait même à aimer les autres davantage en :

  • Étant indulgente et patiente face à ce grand apprentissage qu’est la maternité;
  • Acceptant ce que nous ressentons;
  • Osant mettre des limites;
  • Affirmant nos goûts;
  • Nous faisant plaisir au quotidien;
  • Reconnaissant nos qualités et nos forces;
  • Étant attentive à notre bien-être;
  • Acceptant que nous puissions nous tromper alors que nous croyons faire pour le mieux.

Chaque prise de conscience et chaque action nous rapproche d’un idéal, celui d’être convaincue que nous sommes valable en tant qu’être humain peu importe le type de travail que nous accomplissons, l’argent que nous avons, notre apparence physique, le nombre d’enfant que nous avons ou nos réalisations! Cette quête en vaut la peine puisqu’elle contribue à notre épanouissement en tant que femme et mère!

Isabelle Dagenais- Tous droits réservés-

Merci maman ! Lettre d’un enfant à sa mère

Si votre bébé pouvait vous écrire une lettre, elle ressemblerait beaucoup à celle-ci. Un message rempli d’amour et de reconnaissance envers la maman extraordinaire que vous êtes.

Ma belle maman,

Aujourd’hui, nous célébrons mon premier anniversaire de naissance! Je sais que tu as pensé à tout pour fêter ma première année de vie et que tu souhaites souligner mes nombreux apprentissages et mes accomplissements. En ce jour de fête, c’est moi qui recevrai toute l’attention et tous les présents, mais il me semble que tu le mérites autant que moi! Voilà pourquoi je voulais te transmettre ce message si important.

Je veux profiter de cette journée spéciale pour te célébrer ma belle maman d’amour! Je tiens à te féliciter, car tu as su m’apprivoiser et faire face a beaucoup de changements. Il a fallu que tu t’adaptes à ton nouveau rôle tout en prenant soin de moi! Dans la dernière année, je t’ai souvent entendu dire que tu n’avais pas de mode d’emploi pour prendre soin de moi et me comprendre, mais moi je te connais déjà très bien! Je sais que tu n’as pas toujours trouvé ça simple et que tu étais préoccupée par ce que tu devais faire et comment le faire. Tu as eu peur de ne pas faire les bons choix et que cela ait des conséquences négatives sur moi.

Je comprends que parfois tu aies pu te sentir impuissante, découragée et coupable… ce n’est pas facile d’être une bonne maman! Et au cas où tu en douterais, je te pardonne tes moments d’impatience et tout ce pour quoi tu te culpabilises. Je sais au plus profond de mon cœur que tes intentions sont bonnes et que je peux compter sur toi!

Notre aventure ne fait que commencer et je nous souhaite qu’elle soit remplie d’amour, de câlins, de rires et de complicité! Évidemment, il y aura des moments moins faciles, mais de te savoir près de moi me rassure. Et pour cette première année ensemble voici ce que je voulais te dire :
 

Merci pour cette belle année en ta compagnie.
Merci pour toutes ces heures passées au creux de tes bras.
Merci pour ton regard aimant.
Merci pour le dévouement dont tu as fait preuve tout au long de l’année.
Merci pour ta présence, ton réconfort et ton amour.
Merci pour ta patience et ta compassion alors que j’étais inconsolable.
Merci pour tes caresses et tes soins.
Merci pour tes encouragements.
Merci de vouloir m’offrir le meilleur.
Merci de m’avoir donné la vie!

En terminant, je te demande de lire attentivement ces remerciements :

Merci de te préoccuper de mon bien-être.

Merci de te préoccuper de ton bien-être.

Merci de croire en moi.
Merci de croire en toi.

Merci de ta compassion envers moi.
Merci d’avoir de la compassion pour toi.

Merci de répondre à mes besoins.
Merci de répondre à tes besoins.

Merci de me pardonner.
Merci de te pardonner.

Merci de m’aimer tel que je suis.
Merci de t’aimer tel que tu es.

Tu auras compris que je souhaite ton bonheur autant que tu souhaites le mien,  que t’oublier pour moi n’est pas ce dont j’ai besoin! J’ai besoin d’une maman consciente, humaine et authentique. J’ai besoin de toi tout simplement !

Je t’aime
Ton enfant xox

 Isabelle Dagenais- Tous droits réservés-

Être maman ici et maintenant

Être maman ici et maintenant avec notre réalité. Accueillir ce qui est. Faire le deuil de notre idéal. Accepter que ce soit ainsi pour le moment.

Être maman ici et maintenant avec nos choix. Assumer nos décisions en se rappelant que nous les avons prises à partir de bonnes intentions.

Être maman ici et maintenant avec ce qui est exigé de nous. Examiner nos valeurs et nos priorités. Diminuer le nombre d’exigences qui dominent notre vie de maman.

Être maman ici et maintenant avec nos doutes. Se rappeler que nous sommes uniques et que nous sommes à la hauteur !

Être maman ici et maintenant avec l’envie d’évoluer grâce à la maternité. Voir notre enfant comme un coach qui souhaite que l’on devienne la meilleure version de soi.

Être maman ici et maintenant avec nos peurs et notre anxiété. Comprendre que nos peurs proviennent souvent du passé ou du futur. Se demander ce qui va bien en ce moment ?

Être maman ici et maintenant en pleine conscience. Observer nos pensées qui éveillent nos émotions et influencent nos réactions.

Être maman ici et maintenant avec notre enfant. Quelques minutes par jour prendre le temps de le regarder dans les yeux.

Être maman ici et maintenant avec nos contradictions. Formuler nos réflexions ainsi : « J’aime mon enfant et en même temps je trouve cela exigeant d’être maman »

Être maman ici et maintenant malgré le manque d’équilibre. Une vie de maman est semblable à la jonglerie, il arrive qu’on échappe une balle. On la ramassera quand ce sera possible !

Être maman ici et maintenant avec notre impatience et en faisant preuve de compassion envers soi.

Être maman ici et maintenant pour le meilleur et pour le pire !

Isabelle Dagenais- Tous droits réservés-

Comment se libérer de la charge mentale ?

 

En tant que maman vous êtes celle qui pensez, prévoyez et planifiez ce qui est nécessaire pour le bon fonctionnement de votre famille? Cette charge pèse lourd sur vos épaules? Voyons comment il est possible d’alléger votre fardeau.

Cette réalité que vous vivez porte le nom de charge mentale.

Cette charge mentale est problématique si elle vous mène à l’épuisement, à un sentiment d’insatisfaction et si elle cause des conflits dans votre vie de couple. La lourdeur que vous ressentez provient de la répétition des tâches, de la constance des préoccupations, du peu de reconnaissance et du manque de soutien.

Sachez que la première étape pour pouvoir transformer une situation problématique est d’en être conscient! Une personne ne peut pas changer une situation dont elle n’est pas consciente! Donc, à la base, il doit y avoir une prise de conscience en vous et chez votre partenaire concernant les enjeux de votre vie familiale. Évidemment, vous n’avez pas le contrôle sur les prises de conscience de votre partenaire.

Pour aider à mieux saisir les enjeux, je vous suggère quelques réflexions.

Réflexions pour vous

  • Quel aspect me pèse le plus dans ma vie de maman?
  • Qu’est-ce qui est important pour moi?
  • Suis-je perfectionniste et/ou performante?
  • Aie-je de la facilité à dire non?
  • Est-ce que je peux accepter que les choses soient faites différemment?
  • Suis-je une personne anxieuse?
  • Quelles sont mes forces, talents et aptitudes?
  • Est-ce facile pour moi de dire que je n’y arrive pas seule?
  • C’est quoi pour moi être une « bonne mère »?
  • Qu’est-ce qui contribuerait à mon bonheur?

Réflexions pour lui

  • Qu’est-ce qui me pèse le plus dans ma vie de papa?
  • Qu’est-ce qui est important pour moi?
  • Quelle est mon implication dans la vie familiale?
  • Est-ce que je prends des initiatives?
  • Si oui, comment sont-elles reçues?
  • Quelles sont mes forces/ talents et aptitudes?
  • Aie-je le sentiment de soutenir ma conjointe?
  • C’est quoi pour moi être un « bon père »?
  • Qu’est-ce qui contribuerait à mon bonheur?

Demander ou ne pas demander?

Les mères que je rencontre en ont assez de devoir demander pour que leur partenaire participe aux tâches et planification de la maisonnée. Elles souhaiteraient n’avoir rien à demander et que leur partenaire prenne des initiatives.

Idéalement, vous et votre conjoint auriez la même vision des choses et le même niveau d’implication ! Or le changement de mentalité prend du temps. Je ne suis pas convaincue que d’arrêter complètement de demander simplifiera votre vie à court terme.

  • Comment amorcer un changement?
  • Parlez de votre ressenti face à cette charge et les conséquences sur votre bien-être.
  • Identifiez vos priorités et vos valeurs communes
  • Laissez votre partenaire avec les enfants sans avoir tout préparé
  • Diminuez vos exigences
  • Honorez vos besoins personnels
  • Évitez les reproches
  • Faites une liste de ce qu’il y a à faire selon la fréquence (quotidienne, hebdomadaire, mensuelle, annuelle, occasionnelle)
  • Répartissez les tâches et les « départements » selon vos intérêts et vos aptitudes

En ce qui concerne les solutions suggérées, sachez que c’est à vous de trouver ce qui fonctionne selon votre personnalité, vos valeurs et celles de votre conjoint. Rappelez-vous que vos habitudes ne se transformeront pas en quelques jours. Le changement est possible avec de la compréhension envers l’autre, de la communication et un engagement mutuel envers votre bonheur familial!

Isabelle Dagenais- Tous droits réservés-

La clé pour s’épanouir pleinement !

 

S’épanouir pleinement en tant que maman, voilà un souhait que plusieurs d’entre nous partagent! Or pour y arriver, la clé est d’apprivoiser les obstacles à notre épanouissement maternel!

Pour apprécier pleinement les joies de la maternité, nous devons adresser nos déceptions, nos inquiétudes, nos peurs et nos doutes! Refouler, nier et rationaliser ce qui ne va pas nous gruge beaucoup d’énergie alors que d’en parler nous apporte de l’apaisement et un regain d’énergie! Évidemment, nous aimerions atteindre ce sentiment complet d’épanouissement de façon instantanée et permanente, mais être maman est un processus, un cheminement personnel et transformationnel. Je vous propose donc un aperçu de certains obstacles à apprivoiser et quelques outils à pratiquer pour se rapprocher davantage de notre idéal.

Les attentes déçues

Je parle régulièrement des déceptions et des deuils en lien avec la maternité, car ils sont bien présents et trop souvent négligés. Que nous en soyons conscientes ou non, ils nuisent à notre bien-être émotionnel! En voici quelques exemples :

  • deuil de la grossesse harmonieuse;
  • deuil de l’accouchement naturel;
  • deuil de l’attachement instantané et intense
  • deuil du bébé rêvé;
  • deuil de l’allaitement;
  • deuil de la mère parfaite;
  • deuil de notre vie d’avant, etc.

Denise Moreau qui a effectué la recherche « L’expérience de devenir mère : entre les attentes et la réalité » dit ceci :

« Aucune des participantes de l’étude n’avait imaginé qu’il soit si exigeant et épuisant de s’occuper d’un nouveau-né, ni à quel point son arrivée allait changer sa vie. Face à un tel constat, les mères se retrouvent confrontées à une impasse : soit elles ont le sentiment d’avoir été dupées par rapport à tout ce qu’on leur avait fait miroiter sur la maternité et qu’elles ne peuvent réaliser, soit elles ne se sentent pas à la hauteur de leur nouveau rôle! Plusieurs recherches ont démontré que plus l’écart est grand entre les attentes et la réalité de la maternité, plus grand est le risque que ce conflit soit associé au développement d’une fatigue physique et émotionnelle que les femmes tenteront de surmonter pendant des mois, sinon des années! »

Identifiez et nommez la déception qui vous habite encore à ce jour… Faites de la lumière sur cette expérience pour vous en libérer progressivement!

Le perfectionnisme

Le perfectionnisme est très répandu chez les mamans que je rencontre et je ne fais pas exception! Toutefois, il semble se manifester de différentes façons :

Une mère perfectionniste pourrait chercher à tout faire parfaitement et à appliquer le plus de recommandations possible. Ce qui a pour effet de l’éloigner de ce qu’elle veut vraiment. Elle souhaite se rassurer en agissant comme il se doit, mais cela a pour conséquence de diminuer sa confiance en ses capacités.

Pour certaines mamans, le perfectionnisme démontre un besoin de contrôle et donc un peu d’anxiété. Il est facile de croire que d’être très prévoyantes servira de protection contre les imprévus, mais cela ne fait qu’intensifier la peur de l’imprévisible!

Avoir de nombreuses exigences envers soi est aussi une forme de perfectionnisme. Le piège est la dévalorisation de la mère que nous sommes. Le bilan de la journée est souvent négatif, car nous retenons que les moments où nous n’avons pas été comme nous le souhaitions!

Il devient intéressant de se demander comment notre perfectionnisme influence notre façon d’être maman. Le but étant la prise de conscience et non pas la culpabilisation! 

La culpabilité et la honte

Lorsque nous parlons des mères, nous faisons souvent référence au sentiment de culpabilité. Nous disons qu’il est dévastateur, mais nous le confondons avec le sentiment de honte, voici la distinction :

  • Sentiment de culpabilité : « J’ai mal agi! Je ferai mieux la prochaine fois. »
  • Sentiment de honte : « Je ne suis pas à la hauteur, je ne suis pas une bonne mère! »

Vous aurez remarqué que pour la culpabilité comme pour la honte, le sentiment est enclenché par ce que nous croyons et pensons.

La culpabilité vient d’une action ou d’un comportement et nous savons qu’il est possible de corriger la situation.

La honte affecte directement notre sentiment de valeur. Nous jugeons qui nous sommes et craignons le jugement des autres ce qui nous amène à garder le silence. Or le remède le plus efficace contre ce sentiment de ne pas être assez est de mettre des mots sur ce que nous ressentons.

Le soutien

Selon la recherche de Irène Capponi maître de Conférences en psychologie « Femmes en transition vers la maternité : sur qui comptent-elles? », la mère compte sur son conjoint pour obtenir du soutien émotionnel (réassurance, réconfort et protection). Or la présence et la disponibilité du conjoint ne sont pas synonymes de qualité pour le soutien qu’il apporte réellement! Et les résultats indiquent des corrélations élevées entre la qualité de la relation avec le conjoint et la détresse maternelle, qu’elle soit de l’ordre de la dépression, de l’anxiété ou d’un sentiment plus général.

En résumé, le soutien de votre conjoint joue un rôle très important pour votre bien-être émotionnel! Cependant, le père doit être conscient de l’importance de son rôle et surtout il doit savoir comment vous soutenir. Les hommes se sentent souvent impuissants face aux états émotionnels de leur femme, ils veulent aider, mais ne savent pas comment s’y prendre. De plus, son lien émotionnel peut nuire à son objectivité et à l’acceptation de la situation. C’est donc très important que vous demandiez et expliquiez ce dont vous avez besoin. Voici des suggestions :

  • Se rendre vulnérable en parlant de votre réalité et de vos émotions.
  • Faire des demandes claires (sans faire des reproches).
  • Ne pas attendre qu’il devine ou qu’il voie ce qui ne va pas.
  • Expliquer l’importance et l’efficacité de l’écoute à votre conjoint.
  • Être consciente de l’implication émotionnelle de votre conjoint.
  • Avoir des attentes réalistes.
  • Avoir comme but de vous soutenir mutuellement.
  • Considérer d’aller chercher du soutien vers une personne objective.

La compassion envers soi

  • Être sa meilleure amie. Être chaleureuse et compréhensive envers soi lorsque nous trouvons notre rôle difficile.
  • La compassion envers soi nous amène à plus de compassion envers son enfant et notre entourage.
  • Accepter la mère que nous sommes et croire que nous sommes la mère parfaite pour notre enfant.
  • Reconnaître que nous sommes en apprentissage et que nous sommes nombreuses à vivre cela.
  • La valorisation de notre vie de maman

Nous vivons dans une société qui valorise le succès, la performance, le dépassement de soi et les grandes réalisations. Les gens se lancent des défis pour se sentir vivants et pour s’accomplir! Il est vrai qu’être maman n’est pas perçue comme un exploit et que ce rôle est peu reconnu, mais c’est une source formidable de dépassement de soi! Avoir des enfants nous propulse vers la connaissance de soi et l’acceptation de l’autre. Aucun rôle dans notre vie ne nous apporte autant… Cependant, il se joue dans l’intimité, au quotidien, de façon continue et dans l’anonymat! De plus, il est difficile d’avoir des résultats tangibles et des preuves de nos efforts quotidiens. Pourtant être une mère attentionnée et présente exige de nous d’être :

  • engagée
  • disciplinée
  • dévouée
  • passionnée
  • ouverte d’esprit
  • constante
  • consciente
  • humble
  • vulnérable
  • authentique
  • persévérante
  • intègre
  • curieuse
  • confiante
  • résiliente
  • respectueuse
  • amoureuse
  • ambitieuse
  • attentive
  • Et plus!

Notre épanouissement passe par la valorisation de ce rôle, par la reconnaissance de sa richesse et de son importance! Être fière d’être maman ne peut qu’aider à accepter les exigences de ce rôle! Ne cherchons plus, l’expérience la plus intense de notre vie, elle est là devant nous!

Isabelle Dagenais- Tous droits réservés-

5 croyances qui nuisent à notre bonheur maternel

Nous sommes nombreuses à avoir des croyances qui nuisent à notre bonheur maternel et ce, sans toujours en être conscientes. Et si de les identifier nous permettait d’alléger notre vie de maman?

Voici les 5 croyances les plus fréquentes.

1. Croire que nous sommes LA personne responsable du bonheur de notre enfant

Cette croyance nourrit notre peur de nuire à l’épanouissement de notre enfant!

Bien qu’il soit naturel de souhaiter le bonheur de notre enfant nous devons réaliser que celui-ci ne dépend pas que de nous. Pensons-y, pour pouvoir tout donner à notre enfant cela signifie que nous le possédons n’est-ce pas? Quelle maman peut affirmer être totalement en paix avec son passé, être totalement consciente de ses peurs et de ses croyances? Quelle mère peut prévenir les épreuves de la vie? Qui maîtrise parfaitement la communication relationnelle et la gestion de ses émotions? Qui a le contrôle sur les autres personnes que rencontrera son enfant?

Serait-il possible que nous nous accordions un peu trop d’importance et que nous surestimions notre rôle? N’aurions-nous pas avantage à faire confiance à notre enfant et à sa capacité à trouver ce dont il aura besoin pour évoluer?

2. Croire qu’on doit assumer seule (ou presque) notre choix d’avoir eu un enfant

Comment est-il possible d’obtenir le soutien dont on a besoin avec cette croyance? Combien de choix avons-nous faits dans notre vie et qui ont nécessités du soutien de la part de notre entourage? Pensons aux « lifts » que nous avons demandés. À l’aide pour notre déménagement. Aux conseils pour notre choix d’études. Au soutien lors d’une peine d’amour, etc.

Pourquoi une fois maman, nous ne devrions plus avoir besoin de soutien, d’écoute, de conseils et de réconfort? Parce que c’est le choix le plus important et exigeant de notre vie? Comment expliquer cela?  Se pourrait-il que la valorisation que nous retirons à faire les choses « soi-même » soit le plus gros obstacle à ce que nous obtenions de l’aide?

3. Croire que nous ne sommes pas à la hauteur ou que nous sommes insuffisantes

L’auto- critique, la comparaison, le doute et la dévalorisation sont causés par cette croyance! La performance affecte également notre vie de maman! Il serait intéressant de se demander ce que nous pensons que nous devrions faire ou être pour « être à la hauteur »? Quels sont nos critères et nos exigences? Avec qui nous comparons-nous?

Est-ce que nos attentes personnelles contribuent à notre bien-être?

4. Croire qu’on est la seule à rencontrer des défis et que la mère parfaite existe

Cette croyance nous fait vivre de la honte et nous garde dans le silence alors que ce dont nous avons besoin est de parler de notre expérience! Discuter avec d’autres mères nous permet de normaliser ce que nous vivons et de nous rassurer. Osons parler franchement de notre réalité pour notre bien-être et celui des autres mamans!

5. Croire que la maternité n’est source que de bonheur

Accepter que notre vie de maman sera faite de déceptions, de défis et de sacrifices nous permettra de mieux la vivre. Rappelons-nous que toutes les mères rencontrent des difficultés un jour ou l’autre et que la mère heureuse en permanence n’existe pas!

Une fois cette lecture complétée il est facile de juger ces croyances comme étant : irréalistes, incohérentes ou ridicules et pourtant, leur influence est bien réelle! Nous avons donc avantage à identifier celles qui nuisent à notre bonheur maternel pour qu’elles aient moins d’emprise sur nous!

Isabelle Dagenais- Tous droits réservés-

Comment se libérer des situations et des pensées culpabilisantes ?

Souvent, nous disons à la blague que la culpabilité est l’affaire des femmes et encore plus des mères. Par notre expérience personnelle et par celle des autres, nous pouvons affirmer qu’il est vrai que nous sommes nombreuses à ressentir de la culpabilité. À un point tel que lorsque nous rencontrons une mère qui n’en ressent pas, nous questionnons son degré de dévouement ou encore nous l’envions ! Quelles sont les situations où les mères se culpabilisent ? Voici quelques exemples recueillis auprès des participantes aux Ateliers Être Maman.

Je culpabilise…

  • Quand je ne joue pas assez avec mon enfant !
  • Après avoir puni mon enfant !
  • Lorsque je suis impatiente avec lui !
  • De ne pas allaiter !
  • Quand j’oublie d’apporter des choses dont il a besoin !
  • D’avoir hâte que vienne l’heure du dodo ou des siestes !
  • Quand je réalise que je n’étais pas présente, même si j’étais dans la maison !
  • Quand mon enfant pleure après un refus !
  • Quand je pense que ma vie d’avant était plus facile !
  • De vouloir du temps pour moi !
  • De ne pas aimer mes enfants de la même façon !
  • D’aller travailler !
  • Quand mon enfant pleure et que je ne sais pas quoi faire !
  • Quand je ne prépare pas un repas équilibré !
  • Quand je crie après mes enfants !
  • De m’occuper davantage d’un de mes enfants !
  • Quand je sors sans mes enfants et que je suis contente !
  • Quand mon enfant me fait des reproches !
  • Quand je laisse mon enfant jouer seul, sans stimulation !
  • Quand je n’ai pas envie de me lever !

Incroyable, n’est-ce pas, le nombre de situations qui déclenchent le sentiment de culpabilité chez la mère ? Et la liste n’est assurément pas complète ! Avez-vous remarqué que nous ne culpabilisons pas de ne pas prendre soin de nous !

Au contraire, la culpabilité est un obstacle considérable quand vient le temps de penser à soi. Certaines diront : « À quoi ça sert de sortir ? Je ne fais que penser à mon bébé ! » Il ne faut pas attendre que la culpabilité se soit dissipée pour faire une activité, car l’attente sera longue. Mieux vaut « apporter » sa culpabilité avec soi ; après quelque temps elle aura perdu de son ardeur, elle aura peut-être même disparu !

Ce qui contribue également à ce sentiment, ce sont tous ces conseils et toutes ces informations que nous recevons. Comme s’il était possible de tout connaître, de tout accomplir, de tout prévenir et de ne rien négliger !

Il faut comprendre que la culpabilité nous paralyse. Nous repassons en boucle les événements et nous nous dénigrons. Cet état ne nous permet pas de modifier la situation et, très souvent, nous la répétons. Le fait de nous culpabiliser nous évite inconsciemment de nous responsabiliser, comme si se sentir coupable était suffisant ! Mais il a l’utilité de nous indiquer un inconfort et le besoin de nous ajuster. Il réclame la concentration sur nos véritables intentions et sur nos besoins. Le sentiment de culpabilité nous indique qu’il est temps de trouver une solution à la situation culpabilisante.

Pensées culpabilisantes

Parfois, il y a des pensées qui passent si vite et qui pourtant nous bouleversent. N’est-il pas arrivé à chacune d’entre nous d’avoir un jour ou l’autre une réflexion que nous aurions souhaité ne jamais avoir. Ces pensées suscitent en nous des émotions que nous n’apprécions pas. Nous tentons même de nous convaincre que nous n’avons pas eu cette réflexion, mais le mal est fait et nous sommes troublées. Quelles sont ces phrases bouleversantes ? En voici quelques exemples.

  • Je n’aurais pas dû avoir un enfant !
  • Je ne veux plus être mère !
  • Je suis une mauvaise mère !
  • Ma vie était bien plus facile avant !
  • Je n’aime pas être mère !
  • Je voudrais fuir la situation !
  • Je ne suis pas à la hauteur !
  • Mon enfant mérite une meilleure mère que ça !
  • Je devrais être heureuse et comblée, mais je ne le suis pas !
  • Je me sens limitée dans mes choix !
  • Je n’y arriverai jamais !
  • Mon enfant nuit à mon bonheur !
  • Je n’aime pas mon enfant !

Il est important de comprendre que ces pensées que nous nous reprochons ne représentent pas une vérité. Elles nous permettent de réaliser que nous vivons difficilement certaines situations ! Nous avons la responsabilité de découvrir la véritable source de notre souffrance pour pouvoir nous en libérer. Rappelons-nous que, bien que nous ayons eu le désir d’être mère, nous ne savions pas l’effet que cela aurait sur nous et sur notre vie !

Donc, lorsque les émotions sont intenses, essayons d’appliquer ces étapes.

– Je prends une grande respiration.

– J’évite l’hémorragie en ayant de la compassion pour moi-même.

– Qu’est-ce que je dirais à ma meilleure amie si elle me confiait cela ?

– Quelle est la pensée qui a éveillé cette émotion ?

Plus nous culpabilisons ou  avons honte de nos pensées, plus il sera difficile d’en parler. Le silence et l’isolement ne sont jamais de bonnes alternatives. Témoigner pendant que l’on ressent l’émotion et demander du soutien est une démonstration de force et de courage !

Et vous, quelle place la culpabilité prend-elle dans votre vie ?

Isabelle Dagenais- Tous droits réservés-

40 façons d’amplifier votre bonheur maternel !

L’envie de connaître le bonheur maternel nous inspire à avoir un enfant et les promesses de ce bonheur sont si grandioses ! Être maman nous permettra d’expérimenter l’amour inconditionnel, d’être vraiment utile, de donner un sens nouveau à notre vie et d’être comblée ! Et que dire de nos attentes ; notre bonheur sera instantané, intense et constant !

Malheureusement il ne se manifeste pas toujours comme nous l’avions imaginé…Souvent ce bonheur rencontre des obstacles comme ; la déception, le deuil, la peur, le jugement, la critique, la comparaison, la culpabilité, le doute, l’impuissance, les exigences, la performance, le questionnement, l’épuisement, la dépression, l’anxiété, etc.

Nous n’osons pas parler de ces obstacles que nous rencontrons car nous croyons être la seule dans cette situation. Nous jugeons notre façon de vivre notre maternité et nous culpabilisons de ne pas être dans la joie en permanence ! Pourtant aimer notre enfant et aimer les exigences de notre rôle sont deux réalités différentes.

La bonne nouvelle c’est qu’il est possible d’amplifier notre bonheur maternel en portant une attention particulière à soi ! Je vous propose dans le donc quelques suggestions. Avis aux mamans performantes : il ne s’agit pas d’appliquer toutes les suggestions mais plutôt de porter attention à celles qui font du sens pour vous !

  • J’identifie ce que j’aime de ma vie de maman
  • Je porte attention à mes pensées, à ma voix intérieure
  • Je suis attentive à ce qui éveille mes émotions
  • Je reconnais mes qualités, mes talents uniques
  • Je suis patiente avec moi car je suis en apprentissage

 

  • Je cesse de croire que je suis la seule à rencontrer des défis
  • Je filtre les informations et recommandations reçues
  • J’honore mes besoins et j’y réponds autant que possible
  • Je comprends qu’il est énergivore de faire semblant
  • Je reconnais ce que j’apporte de beau et de bon à mon enfant
  • Je réalise que je suis libre de choisir ce qui me convient
  • Je me pardonne quand je ne suis pas la mère que je voudrais être
  • Je me rappelle que de culpabiliser m’éloigne de mon pouvoir d’agir
  • Je protège mon cœur de maman des jugements et comparaisons
  • Je témoigne de ma vie de maman avec authenticité

 

  • Je me dis régulièrement que je suis une bonne maman
  • Je suis honnête envers moi
  • J’exprime mon ressenti, je m’en libère
  • Je change les mots jamais et toujours par parfois
  • Je me rappelle que j’ai le droit de changer d’idée

 

  • Je me souviens qu’il est toujours possible de réparer, de m’excuser
  • J’évite de me juger et de juger les autres mamans
  • Je détermine ce qui fait du sens pour moi
  • Je me donne le temps d’apprivoiser les changements
  • Je suis consciente de mes limites et de mes peurs

 

  • Je fais preuve de compassion et de douceur envers moi
  • Je ne me dis plus que je ne suis pas assez…
  • Je réalise qu’acheter n’apaisera pas vraiment mon cœur
  • Je me libère de cette honte et j’ose demander
  • J’évite la comparaison favorable et défavorable

 

  • Je troque mon désir de performance par plus de présence
  • J’accepte mon enfant tel qu’il est
  • Je m’assure de ne pas être trop exigeante envers moi
  • Je me fais confiance, je sais que je peux faire face aux défis
  • Je fais des choix à partir de mes valeurs et préférences

 

  • Je suis attentive à ma façon d’interpréter les situations
  • Je me responsabilise pour être plus libre
  • Je réponds aux besoins de mon enfant selon mes convictions
  • Je m’accepte comme je suis aujourd’hui
  • Je me rappelle que je ne suis pas la seule

Vous souhaitez vous épanouir davantage dans votre vie de maman? Vous savez qu’un accompagnement vous serait bénéfique ! Je vous invite à consulter l’onglet Ressourcement pour avoir plus de détails sur mon service de soutien individuel.

Isabelle Dagenais – Tous droits réservés-

Lettre d’une nouvelle maman à son conjoint

Pas toujours facile de faire comprendre votre réalité de maman à votre partenaire ? Pourquoi ne pas lui écrire une lettre ? Voici un modèle pour vous inspirer !

 Il arrive souvent que des mères me disent que mes textes mettent des mots sur ce qu’elles vivent et qu’elles les lisent à leur conjoint pour qu’il puisse comprendre ce qu’elles ressentent ! Cela m’a donné l’idée de vous proposer ce texte sous forme de lettre pour vous inspirer à écrire votre propre lettre à l’homme qui partage votre vie !

Il va de soi que certains propos ne correspondent pas à votre réalité alors modifiez ce texte pour qu’il soit le plus authentique possible.

Mon amour,

Je t’écris cette lettre parce que j’avais envie de te partager comment c’est pour moi d’être une maman et comment je m’y adapte. L’arrivée de notre bébé est pour moi un grand bonheur, je vie des moments merveilleux avec lui et je l’aime profondément. Ce qui me trouble c’est qu’il m’arrive de trouver ça difficile d’être une maman. Juste de l’écrire ça me fait mal ! Je réalise que j’avais beaucoup d’attentes et je croyais que la présence de notre bébé n’apporterait que du bonheur ! Je ne croyais pas que ce serait aussi demandant au quotidien. Je croyais que je saurais d’instinct comment prendre soin de notre bébé mais la vérité est que ce n’est pas toujours le cas. Quand il pleure et que je ne parviens pas à l’apaiser je me sens tellement impuissante et parfois même incompétente. J’ai honte de te le dire mais je manque parfois de patience, je voudrais qu’il dorme et me laisse un peu de répit. Moi qui étais convaincue que je serais toujours patiente, souriante et heureuse de prendre soin de lui ! C’est vrai que j’ai tendance à être exigeante envers moi mais je veux tellement être une bonne maman. Je veux lui donner le meilleur et ne commettre aucune erreur qui pourrait nuire à son développement. Comme tu peux le constater je ne me considère pas toujours à la hauteur et voilà pourquoi j’ai besoin de t’entendre me dire que je suis une bonne maman!

Après une journée avec bébé où j’ai manqué de temps, même pour prendre ma douche, il est vrai que j’attends impatiemment ton retour du travail et que parfois je te bouscule dès ton arrivée. C’est que tu es la seule personne avec qui  je sens que la responsabilité est partagée également et cela me procure un grand soulagement ! Je comprends que tu souhaiterais avoir du temps pour toi après ta journée de travail et sache que c’est la même chose pour moi. Nos journées sont exigeantes pour tous les deux donc nous avons le même besoin au même moment et notre enfant a besoin d’un de ses parents. Je voudrais que nous puissions trouver une entente, une façon de faire qui conviendrait à chacun d’entre nous. Qu’en penses-tu?

Je souhaite que nous fassions équipe en respectant les forces, les talents et les limites de chacun.  Nos rôles sont différents et je veux te laisser de la place pour que tu puisses être un papa présent. C’est vrai que dans certaines situations j’ai tendance à te conseiller et à m’interposer mais ce n’est pas parce que je n’ai pas confiance en toi. J’agis ainsi parce que je veux que tout se passe pour le mieux mais je vais faire des efforts pour m’éloigner et te laisser créer ta relation avec bébé.

  De toute évidence notre vie de couple est assez différente de celle d’avant. Je suis consciente que je suis moins disponible pour nous deux et que notre vie intime en subit les conséquences. Il est important que tu comprennes que ce n’est pas à cause de toi et que  je t’aime toujours autant ! Il y a plusieurs facteurs qui influencent mon désir sexuel, la fatigue, les changements hormonaux, ma peur d’avoir mal et mon besoin de me retrouver. J’ai le sentiment qu’il y a toujours quelqu’un près de moi et que mon corps ne m’appartient plus ou si peu… Je suis beaucoup sur le mode « donner » et donc le temps que j’ai à moi j’ai tendance à vouloir l’utiliser pour me ressourcer.

J’ai peur que mes refus à tes invitations à faire l’amour te blessent. En même temps, il est tellement important que je sente que tu me désires malgré mon corps transformé. Et oui, je crains que tu ne me trouves plus belle avec mon ventre mou et les vergetures. Moi en tout cas je ne me trouve plus aussi belle qu’avant voilà pourquoi j’ai de la difficulté à accepter et croire tes compliments…mais je souhaite que tu continues à m’en faire.

Peut-être qu’en lisant cette lettre tu te sens impuissant et que tu demandes comment tu pourrais me soutenir ? Et bien juste de m’écouter ou de me lire me fait déjà beaucoup de bien. J’apprécie également ton implication dans les tâches ménagères. Pour moi, le fait que tu passes la balayeuse ou fasse la vaisselle est comme une démonstration de ton amour pour moi et ça me fait sentir importante. Et quand tu prends soin de bébé pour que je puisse prendre soin de moi, ça n’a pas de prix. Merci !

Je t’aime xx

Notes auteure: Beaucoup de réalités ne sont pas abordées dans ce texte. Je vous encourage à écrire dans votre lettre ce qui vous préoccupe que ce soit en lien avec un accouchement difficile, une difficulté au niveau de l’attachement, la peur d’être en dépression, etc…Vous pourriez ajouter un paragraphe où vous lui mentionnez ce que vous appréciez de lui en tant que papa. La reconnaissance c’est toujours plaisant.

Se dévoiler, se rendre vulnérable demande du courage mais permet de créer des relations vraies et d’obtenir ce dont on a besoin! Bonne écriture !

Isabelle Dagenais- Tous droits réservés-

 

Comment se libérer de la peur de ne pas être à la hauteur ?

En tant que maman on ressent une si grande pression ! On essaie d’appliquer les nombreuses recommandations et on s’en veut de ne pas toujours y parvenir mais surtout on a peur de de ne pas répondre adéquatement aux  besoins de notre enfant ! Peur de nuire à son épanouissement, à son estime et à son bonheur futur. Cette peur influence nos choix et nos décisions. Elle nourrit le doute en soi et le sentiment de ne pas être assez. Elle étouffe notre intuition et mine notre confiance.

Alors comment se libérer de cette peur ?

La première étape serait sans doute de confronter cette peur de commettre une faute irréparable envers notre enfant ! Est-elle fondée ? Agissons-nous dans le but de causer du tort à notre enfant?  Et si nous prenions un recul ?

Certaines recommandations peuvent finir par nous faire croire que si nous faisons différemment les choses que notre enfant en subira de graves conséquences. Est-ce vraiment le cas?

Il suffit de parler à des parents d’enfants plus vieux pour réaliser que malgré le fait qu’ils  n’ont pas été parfaits et qu’ils n’aient pas toujours appliqué les recommandations des experts, leurs enfants sont équilibrés, heureux et imparfaits!

Oui dans un monde idéal nous serions conscientes de nos propres blessures d’enfance et nous chercherions à les guérir. Nous arriverions à être totalement présentes aux besoins de notre enfant et nous parviendrions toujours à y répondre adéquatement.

Dans ce monde idéal nous aurions une excellente gestion de nos émotions. Nous serions un modèle pour notre enfant en mangeant santé, en faisant de l’activité physique, en se réalisant dans notre vie professionnelle, en faisant preuve de positivisme, en faisant du bénévolat, en pratiquant la gratitude et bien plus…

Et dans la réalité, nous faisons de notre mieux avec qui nous sommes…

Il est temps que le discours change envers les mères et que l’unicité de chacune soit prise en considération ! Il n’y aura jamais de recette parfaite et universelle. Ce qui nous motive et nous inspire en tant que maman est en lien avec l’être unique que nous sommes !

Une mère n’est pas totalement responsable de ce que deviendra son enfant… Les enfants naissent avec un tempérament et ils interprètent les situations selon ce tempérament. Les enfants sont des personnes intelligentes et complexes.  Ils auront une vie bien à eux basée sur leur personnalité qui s’est forgée grâce à leur famille, leur environnement, leur vision de la vie, leurs expériences, leurs amitiés, leurs talents, leurs limites et leurs choix. Il est difficile de prédire comment notre enfant se développera et comment il percevra la vie… Chaque enfant est unique comme l’est chaque relation mère-enfant.

Attention, c’est propos ne sont pas un encouragement à la déresponsabilisation ! Notre rôle est de répondre aux besoins de notre enfant et de l’accompagner dans son développement. C’est à nous d’identifier les situations à améliorer et à trouver une solution. C’est dans la façon que nous assumons notre rôle que se manifeste notre personnalité et notre liberté de choisir !

Face à toutes ces recommandations et expertises, ce qui compte le plus est de trouver ce qui nous convient à nous, à notre conjoint et à notre enfant. Bien que cela semble évident il n’est pas toujours simple de partir de l’intérieur de soi et de ne pas se laisser déstabiliser par l’extérieur.

L’idée n’est pas de rejeter les conseils et de se fermer aux recommandations mais d’apprendre à les faire passer à travers notre filtre. Comment filtrer les recommandations et les nombreuses informations ? Posez-vous quelques questions : Est-ce que cette approche me convient ? Est-ce que cela correspond à mes valeurs? Suis-je prête à faire autrement ? En ai-je vraiment assez de cette situation qui me préoccupe ? Est-ce réaliste comme objectif? Qu’est-ce qui me motive à appliquer cette recommandation ? Quel est le point de vue de mon conjoint ? Mon enfant réagit comment ?

Rappelons-nous que  tant que nous ne sommes pas dans la violence, la négligence et la dysfonction, nous sommes des bonnes mères! Et s’il vous arrive d’avoir des comportements que vous savez nuisibles pour votre enfant, il est possible de trouver des ressources qui vous aideront à agir autrement.

Face à cette grande responsabilité il est important de se rappeler que nous sommes en apprentissage et qu’être maman est un cheminement. Heureusement nous pouvons y arriver avec de l’engagement, de la persévérance, de l’indulgence envers notre enfant et envers soi !

Isabelle Dagenais- Tous droits réservés-